La reconversion professionnelle dans les métiers de la comptabilité vous permet d’aborder une nouvelle carrière dans un domaine passionnant et évolutifs. En effet, les nouvelles technologies vous offrent des outils qui vous permettent de déléguer les tâches rébarbatives. Et de vous concentrer sur des travaux beaucoup plus motivants. Notamment la gestion de l’entreprise en utilisant l’analyse prédictive. Si vous êtes déjà salarié à plein temps, vous devez utiliser vos droits pour réussir à cumuler cette formation qui va durer plusieurs mois. Voire plusieurs semaines avec vos heures de travail. Voici quels sont vos droits et comment les faire valoir.
Ne vous résignez pas à poursuivre une carrière professionnelle qui ne vous satisfait pas
Vous trouvez dans toutes les entreprises (ou presque) des salariés qui se plaignent de leur condition. Ils s’ennuient, ne sont pas contents du traitement qui leur est réservé. Ils voudraient qu’on leur confie davantage de responsabilités, ils ne trouvent aucune motivation au quotidien… Et pourtant, le temps passe et ils s’enferrent dans cette routine qui les rend malheureux. Si vous leur demandez pourquoi ils ne quittent pas leur travail. Ils vous répondent qu’ils « n’ont pas le choix, car il faut bien gagner sa vie ». Bien sûr qu’il n’est pas question de quitter un emploi sans aucune autre perspective. Mais il existe une solution concrète et efficace : la reconversion professionnelle.
Il faut du courage pour s’extirper de sa routine et se retrousser les manches. Mais aborder une nouvelle carrière dans un métier qui vous plaît et vous motive change radicalement votre vie. Ce ne sont pas seulement vos journées au bureau qui vont être transfigurées, mais toute votre vie qui s’épanouiera. Vous vous levez le matin avec entrain. Vous êtes plus disponible pour votre famille et vos proches, vous êtes plus détendu et vous dormez mieux. Alors ne vous résignez jamais. Il est tout à fait possible d’effectuer une reconversion professionnelle en la cumulant avec un CDI.
La reconversion comptabilité professionnelle dans les métiers de la gestion et de la comptabilité
Les métiers de la comptabilité font partie des thèmes les plus prisés pour la reconversion comptabilité. Ils vous permettent d’intégrer le type d’entreprise de votre choix (PME, groupe, cabinet comptable, installation à votre compte, etc.). Et dans le secteur d’activité de votre choix. En effet, toute entreprise a besoin de comptables et de gestionnaires.
Grâce à l’évolution des nouvelles technologies, le métier de comptable est devenu encore plus passionnant qu’il ne l’était. Car vous accédez à de nouvelles responsabilités en gestion, tandis que vous automatisez une partie des travaux comptables. Vous travaillez en lien direct avec la direction et participez à la stratégie de l’entreprise. Ce qui procure de grandes satisfaction.
La formation en comptabilité demande du travail, mais peut parfaitement aller de paire avec votre CDI, voici comment.
Quels sont les obligations de votre entreprise et quels sont vos droits lorsque vous décidez de suivre une formation comptabilité ?
Les formations obligatoires des salariés
Votre reconversion professionnelle en comptabilité peut être réalisée dans le cadre de votre entreprise. Il existe alors deux cas de figure.
- Vous travaillez déjà dans le service comptabilité, mais à un poste subalterne. Vous souhaiteriez évoluer pour assurer davantage de responsabilités, mais devez en passer par une formation comptable pour en avoir les compétences.
- Vous travaillez dans un service qui n’a rien à voir avec la comptabilité, mais vous n’en êtes pas satisfait. Toutefois, vous aimez votre entreprise et vous souhaitez évoluer au sein de sa structure. Une formation comptabilité vous octroie le diplôme indispensable pour effectuer cette transition.
Votre employeur est astreint à certaines obligations dans le cadre de la formation de ses salariés qui vous offrent un solution lorsque vous vous trouvez dans l’un de ces deux cas. Les cadres d’application de ce principe vous permettent de :
- vous adapter à votre poste de travail ;
- occuper un nouvel emploi dans le cadre d’un reclassement ;
- sous certaines conditions, suivre une formation en alternance ;
- suivre une formation si l’accord ou la convention collective applicable à l’entreprise prévoit des périodes de formation obligatoire ;
- se conformer à votre contrat de travail signé s’il contient une obligation de formation.
En plus d’être obligatoires, ces formations sont rémunérées, car elles sont dispensées durant votre temps de travail.
Les droits des salariés concernant les formations non obligatoires
Si vous n’entrez pas dans le cadre des formations obligatoires que nous venons de lister, vous disposez de formations non obligatoires pour votre reconversion professionnelle en comptabilité.
Le projet de transition professionnelle: reconversion comptabilité
Le projet de transition professionnelle s’adresse aux salariés qui souhaitent changer de profession. Pour en bénéficier, vous devez justifier d’une ancienneté de 24 mois minimum – consécutifs ou non –. Dont 12 mois dans l’entreprise où vous vous trouvez. Sauf pour la nature de vos contrats.
Le projet de transition professionnelle doit être approuvé par votre employeur
Notez que le projet de transition professionnelle est ouvert sous conditions et est accordé sur demande à l’employeur. Le salarié est rémunéré pendant toute la durée de la formation.
Pour en savoir plus sur le projet de transition professionnelle, consultez l’article dédié sur le site entreprendre.service-public.fr
Mobilisation du compte personnel de formation via « MonCompteFormation »
Le compte personnel de formation (CPF) qui a remplacé l’ancien Cif, est un dispositif utilisable tout au long de la vie active des salariés (y compris en période de chômage). Pour suivre une formation qualifiante ou certifiante.
Pour accéder au CPF, tout salarié doit se rendre sur le site MonCompteFormation (et son application mobile). Ce dernier permet de consulter son compte personnel de formation (CPF), et le cas échant son compte prévention pénibilité (CPP) et son compte d’engagement citoyen (CEC).
Plus concrètement, MonCompteFormation donne à chacun un accès simple à deux grands types d’informations :
- aux droits acquis tout au long le vie active du salarié et jusqu’à leur départ à la retraite
- aux formations dont ils peuvent bénéficier.
En outre, MonCompteFormation permet de comparer les formations proposées, de s’inscrire puis de payer directement en ligne.
Ce que l’employeur doit savoir sur le compte personnel de formation
Pour l’employeur, plusieurs choses utiles sont à connaitre concernant le compte personnel de formation (CPF) utilisable par chacun de ses salariés :
- chaque actif dispose d’un compte personnel de formation, crédité chaque année de 500 € supplémentaires (à partir d’un travail à mi-temps, compte plafonné à 5 000 €). Les salariés les moins qualifiés, ainsi que les personnes en situation de handicap, disposent de 800 € par an (plafonné à 8 000 €)
- les personnes à mi-temps bénéficient des mêmes droits à la formation que les salariés à temps plein
- les travailleurs des plateformes ont également accès à la formation professionnelle pour pouvoir se réorienter, se qualifier ou se reconvertir. Ils bénéficieront d’un abondement complémentaire, financé par les plateformes
- des droits restent acquis même en cas de changement d’employeur ou de perte d’emploi
- l’utilisation du compte personnel de formation est à la seule initiative du salarié, l’employeur ne peut donc pas obliger son salarié à utiliser son CPF pour financer une formation
- si la formation se déroule pendant le temps de travail, le salarié doit préalablement demander l’autorisation de l’employeur. En cas d’accord, les heures consacrées à la formation pendant le temps de travail constituent un temps de travail effectif et donnent lieu au maintien de la rémunération du salarié
- si la formation demandée est suivie en dehors du temps de travail, le salarié n’a pas à demander l’accord de son employeur mais ce temps de formation ne donne alors pas droit à rémunération.
Pour tout savoir sur le compte personnel de formation (CPF), consultez l’article dédié du site service-public.fr
Validation des acquis de l’expérience
La validation des acquis de l’expérience permet à un salarié d’obtenir une certification de qualification professionnelle ou un diplôme. Pour préparer les examens de validation des acquis de l’expérience et pour passer l’examen, le salarié peut demander un congé. Celui-ci, ne peut pas excéder 24h de temps de travail (consécutif ou non).
Demandez à votre employeur 60 jours à l’avance.
La reconversion comptabilité ou la promotion par alternance (Pro-A)
La reconversion ou la promotion par alternance (ex-période de professionnalisation) vise à favoriser, par une formation en alternance, le maintien dans l’emploi des salariés les moins qualifiés.
Elle s’adresse à tout salarié :
- en contrat de travail à durée indéterminée (CDI)
- qu’ils soient sportifs ou entraîneurs professionnels, en contrat de travail à durée déterminée (CDD)
- bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée.
Mise en œuvre :
- soit par l’employeur, dans le cadre du plan de formation de l’entreprise
- soit par le salarié.
Celle-ci se déroule, pendant ou en dehors du temps de travail, selon les règles et la durée applicables au contrat de professionnalisation. Les formations effectuées pendant le temps de travail donnent lieu au maintien par l’employeur de la rémunération du salarié.
Les autres formations non obligatoires
Il existe plusieurs autres formations non obligatoires que les salariés peuvent mobiliser avec l’accord – ou parfois sans l’accord – de leur employeur, par exemple :
- le congé pour examen
- le congé de formation de cadres et animateurs de jeunesse
- des formations liées à l’exercice d’une fonction d’élu (représentant du personnel, représentant syndical, conseiller des prud’hommes, etc.).
À savoir
L’entretien professionnel entre le salarié et son employeur est obligatoire tous les deux ans afin d’envisager des perspectives d’évolution professionnelle et les formations nécessaires.
Par ailleurs, tous les six ans, l’entretien professionnel permet de faire le bilan et de vérifier si le salarié a :
- suivi au moins une action de formation
- acquis des éléments de certification par la formation ou par une validation des acquis de l’expérience.
Quelles sont les obligations des entreprises en matière de formation professionnelle ?
L’employeur a deux obligations en matière de formation professionnelle :
- l’adaptation au poste de travail
- le maintien dans l’emploi des salariés.
Afin de répondre à cette obligation, les entreprises peuvent élaborer un plan de développement des compétences qui a vocation à décrire l’ensemble des formations que qu’elle propose à ses salariés afin :
- d’assurer leur adaptation à leur poste de travail
- de veiller au maintien de leur capacité à occuper leur emploi, au regard notamment des évolutions technologiques
- et de leur proposer des formations qui participent au développement des compétences et à la lutte contre l’illettrisme.
À savoir
Le plan de développement des compétence est élaboré puis mis en oeuvre par l’employeur, après consultation des représentants du personnel.
Pour en savoir plus, consultez l’article dédié sur le site du ministère du Travail.
Participer financièrement au développement de la formation professionnelle et de l’apprentissage
En matière de formation professionnelle, toute entreprise qui emploie des salariés doit participer au financement de la formation professionnelle.
Plus précisément, l’entreprise doit :
- participer au financement de la formation professionnelle continue de ses salariés en consacrant un pourcentage minimum de leur masse salariale à des actions de formation
- participer au financement de l’apprentissage et des formations technologiques et professionnelles via la taxe d’apprentissage.
Le montant de cette participation dépend de l’effectif de l’entreprise et de la masse salariale.
Pour en savoir plus sur le financement de la formation professionnelle par les entreprises, consultez l’article dédié sur le site du ministère du Travail.
Comment faire une formation dans le cadre d’une reconversion comptabilité lorsqu’on est en CDI ?
La formation est un droit auquel vous pouvez prétendre, même lorsque vous travaillez en CDI. Il existe toutefois différentes conditions et modalités si on veut faire une formation quand on travaille.
Se former sur le temps de travail durant un CDI
Avec le Compte Personnel de Formation (CPF), le CPF de transition et le Pro-A (dédié aux formations en alternance), vous avez la possibilité de vous former sur vos heures de travail, dans le cadre de votre contrat en CDI. Pour cela, vous devez répondre à un certain nombre de critères : contrat en CDI ou CDD, ancienneté, éligibilité de votre formation.
Pour faire une formation de reconversion professionnelle pendant votre CDI, vous devez également obtenir l’accord de votre employeur pour cette formation. Si ce dernier ne peut pas refuser votre demande de formation, il peut toutefois décider de la reporter.
Etudier durant ses congés
Avec le Compte Epargne Temps (CET), vous disposez de droits à un congé rémunéré que vous pouvez utiliser pour suivre une formation.
Se former en dehors du temps de travail
Si la formation que vous suivez dans le cadre de votre reconversion professionnelle n’est pas compatible avec votre contrat en CDI (contraintes horaires ou autre), vous avez la possibilité d’opter pour des cours du soir (en présentiel), ou des cours à distance que vous pourrez suivre sur votre temps libre. Renseignez-vous auprès du CNED (Centre national d’enseignement à distance) si vous préférez une formation en distanciel.
Comment quitter son CDI pour se reconvertir ?
Vous avez acté votre décision de reconversion professionnelle et de quitter votre CDI dans cette perspective. Reste à savoir quand et comment rompre votre CDI.
Comment rompre un CDI dans le cadre d’une reconversion comptabilité ?
Pour démissionner d’un CDI pour faire une reconversion professionnelle, deux modes de rupture de contrat sont possibles :
- la rupture conventionnelle : avec la rupture conventionnelle, qui suppose l’adhésion de votre employeur, vous bénéficiez d’indemnités chômage sur une période de deux ans. Soit un apport financier non négligeable, notamment si vous vous lancez dans la création d’entreprise.
- la démission : la démission pour reconversion comptabilité constitue la deuxième option. Auparavant incompatible avec l’obtention d’indemnités chômage, la démission ayant pour but de mener un nouveau projet professionnel ouvre, sous certaines conditions, des droits au Pôle Emploi depuis le 1er octobre 2019.
A quel moment quitter son CDI ?
Sur ce point, il n’existe pas de règle. Quand certains quitteront leur CDI très en amont pour chercher un nouveau projet professionnel, d’autres attendront d’avoir terminé leur formation pour se lancer.
Pour les plus prudents, il est même possible de négocier l’autorisation de travailler en auto-entrepreneur pour sa reconversion comptabilité professionnelle, en parallèle d’un CDI (si cette forme juridique convient pour le futur projet professionnel). Sous réserve de validation de l’employeur, il est ainsi possible de démarrer une activité tout en conservant son statut de salarié en CDI, le temps du lancement.
Contactez-nous dès maintenant. IsupCompta vous accompagnera de A à Z pour mener à bien votre projet.
Suivez-nous sur Facebook et Instagram. Recevez nos dernières mises à jour en temps réel.
Commentaires récents