Rédiger un mémoire du DSCG est un véritable défi. Il faut des mois de travail pour préparer ce fameux UE7. Vous allez devoir définir une problématique pertinente. Construire une démonstration solide. Exploiter des sources variées. Et articuler le tout dans un raisonnement structuré. À cela s’ajoute une difficulté supplémentaire : intégrer les données issues de votre stage ou de votre alternance à votre mémoire du DSCG.
Mais comment utiliser ces observations sans tomber dans le simple compte-rendu d’expérience ? Comment transformer des faits concrets en une démonstration analytique qui répond aux attentes du jury ?
Comprendre les attentes du mémoire DSCG
Le mémoire du DSCG doit être une démonstration de votre capacité à analyser une problématique, en combinant théorie et observations sur le terrain. En lien, bien sûr, avec la comptabilité, la finance ou le management.
Vous avez passé au minimum 16 semaines en stage. Si votre expérience en entreprise est un socle essentiel, elle ne suffit pas. Ce qui compte, c’est la manière dont vous allez l’exploiter pour construire une réflexion structurée.
Un équilibre à respecter
L’une des erreurs fréquentes est de ne pas exploiter son expérience à sa juste valeur.
Certains candidats peinent à faire le lien entre leur vécu professionnel et la réflexion attendue.
D’autres choisissent un sujet trop descriptif ou trop centré sur des aspects techniques sans prise de recul.
Or, le jury attend un véritable travail analytique. Vous devez démontrer votre compréhension des enjeux et votre compétence à mobiliser des concepts théoriques pour éclairer une situation concrète.
Cela implique de trouver un équilibre.
Votre mémoire du DSCG doit être ancré dans la réalité de votre stage en entreprise, mais sans s’y limiter.
Il ne s’agit pas de relater ce que vous avez fait. Mais d’expliquer pourquoi et comment cela s’inscrit dans une problématique plus large.
Ce que vous avez observé ou expérimenté sert à alimenter une démonstration.
Les questions à vous poser dès le départ sont donc : en quoi votre sujet dépasse-t-il le simple cadre de votre entreprise ? Comment votre expérience illustre-t-elle une tendance, une difficulté ou une évolution plus globale ?
Et, bien sûr, tout ça doit être organisé dans un cadre imposé par le DSCG.
La structuration du mémoire du DSCG
La construction du mémoire suit des règles précises.
La première section du mémoire du DSCG est consacrée à la présentation de l’entreprise et du stage. Elle est limitée à quatre pages maximum, ce qui impose d’aller à l’essentiel. Cette partie a pour seul objectif de fournir les informations nécessaires pour comprendre le contexte dans lequel s’inscrit votre sujet.
Vous devez donc y inclure trois éléments clés :
- Le contexte de l’entreprise : il s’agit d’expliquer brièvement son secteur d’activité, sa taille, son organisation et les grands enjeux auxquels elle fait face. Inutile de rentrer dans les détails sur son histoire ou ses résultats financiers, sauf si ces éléments sont directement en lien avec votre problématique.
- L’organisation interne et votre positionnement : vous devez situer votre poste au sein de l’entreprise et préciser avec qui vous avez travaillé.
- Les tâches réalisées et les missions principales : l’idée n’est pas d’en faire un inventaire, mais de sélectionner celles qui sont en lien direct avec votre sujet.
Le véritable enjeu du mémoire du DSCG se trouve dans sa deuxième partie, qui ne doit pas excéder 50 pages. C’est ici que vous développez votre réflexion et votre analyse en vous appuyant sur les observations de votre stage.
Identifier et structurer les données pertinentes pour votre mémoire du DSCG
Pour avoir des éléments pertinents sur lesquels appuyer votre analyse, vous devez adopter une démarche méthodique dès le début de votre stage ou alternance.
Collecter les données utiles pendant votre stage ou votre alternance
Il est souvent difficile de savoir dès le départ quelles informations seront réellement pertinentes pour votre mémoire. Certaines données qui semblent secondaires au prime abord peuvent s’avérer essentielles une fois votre réflexion avancée. Pour éviter de passer à côté d’éléments exploitables, adoptez une stratégie de collecte organisée.
- Tenir un journal de bord : notez quotidiennement vos missions, les problèmes rencontrés, les décisions prises et les échanges significatifs avec vos collègues ou responsables.
- Conserver les documents de travail pertinents : rapports internes, tableaux de bord, procédures comptables, bilans financiers… Si vous avez accès à des documents liés à votre problématique, veillez à les garder sous une forme qui respecte la confidentialité de l’entreprise.
- Observer et noter des situations particulières : certaines expériences vécues en entreprise illustrent parfaitement des concepts théoriques. Une difficulté dans la mise en place d’un contrôle interne, l’impact d’un changement réglementaire sur la gestion comptable, ou encore la digitalisation d’un processus financier sont autant d’exemples exploitables dans votre mémoire.
- Recueillir des témoignages : les retours d’expérience de vos collègues ou de votre supérieur peuvent être précieux. Une discussion avec un expert-comptable, un contrôleur de gestion ou un auditeur interne peut vous apporter une vision plus large sur un sujet et compléter vos observations personnelles.
Évidemment, toutes les données que vous recueillez pendant votre stage ne seront pas utiles à votre mémoire du DSCG. Il faudra donc faire le tri.
Sélectionner les informations en lien avec votre problématique du mémoire du DSCG
Une donnée, aussi intéressante soit-elle, ne doit être conservée que si elle apporte une valeur ajoutée à votre démonstration.
La première question à vous poser est la suivante : cette information permet-elle d’illustrer, d’étayer ou de nuancer mon raisonnement ? Si elle ne contribue pas à votre problématique, elle risque d’alourdir votre travail sans l’enrichir.
Les données exploitables peuvent prendre plusieurs formes :
- Données quantitatives (chiffres, statistiques)
- Témoignages des collaborateurs
- Processus et méthodes de travail
- Documents internes
Votre objectif est de croiser ces éléments pour donner de la profondeur à votre analyse.
Organiser les données de stage pour structurer votre argumentation
Une fois que vous avez sélectionné les informations les plus pertinentes, il est temps de les organiser de manière logique pour qu’elles s’intègrent harmonieusement dans votre mémoire.
Première étape : mettre en contexte chaque donnée.
Une information, prise isolément, n’a pas de signification. Si vous mentionnez un indicateur de performance comptable, il faut expliquer dans quel cadre il a été calculé, quels sont les facteurs qui l’influencent et en quoi il est représentatif de votre problématique.
Deuxième étape : distinguer faits et analyse.
Il est tentant d’accumuler des données pour prouver que l’on a fait un travail de recherche approfondi. Mais l’essentiel réside dans votre capacité à les exploiter intelligemment. Une donnée factuelle doit toujours être suivie d’une interprétation. Que révèle-t-elle ? Comment s’inscrit-elle dans votre raisonnement ? Quelle conclusion peut-on en tirer ?
Troisième étape : organiser les données de stage en fonction du plan de votre mémoire du DSCG.
Votre argumentation doit être fluide et logique. Les informations doivent être intégrées au bon endroit, sans rupture dans le raisonnement.
Une approche efficace consiste à alterner entre théorie et pratique. Présentez d’abord un concept ou un cadre théorique. Puis illustrez-le avec des éléments concrets issus de votre expérience en entreprise.
En structurant ainsi vos données, vous assurez à votre mémoire une cohérence qui facilitera sa lecture et renforcera la solidité de votre analyse.
Soigner la présentation des données
L’utilisation de tableaux synthétiques et de graphiques peut aider à structurer vos idées et à rendre votre argumentation plus lisible. Si vous avez mené des entretiens, intégrez des citations clés pour appuyer votre analyse. En utilisant bien les données de vos stages ou de votre alternance, vous donnez du poids à votre mémoire du DSCG. Mais l’analyse écrite ne compte que pour la moitié de la note finale de cette UE7. La soutenance est l’autre gros défi. Et vous allez devoir défendre votre travail à l’oral.
Quels résultats mettre en avant ? Comment justifier vos choix méthodologiques ? Comment répondre aux objections sans vous éparpiller ?
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