Le DSCG est un diplôme de très haut niveau, accessible seulement aux meilleurs élèves. Le taux d’échec lors de sa première présentation est majoritaire, ce qui implique que tout étudiant doit se préparer à être recalé. Il n’est donc pas question de vous décourager si vous ne réussissez pas à l’examen du premier coup, c’est même tout à fait normal. Voici nos conseils pour rebondir le cas échéant.
La valeur du DSCG
Comme les chiffres de l’académie de Lyon présentés plus bas le prouvent, le DSCG est un diplôme particulièrement exigeant. Les étudiants qui s’engagent dans cette voie ne doivent en aucun cas considérer ce critère comme un écueil. Bien au contraire, le souhait de cette profession d’exiger des élèves de très haut niveau est un gage de réussite pour votre carrière. En effet, certains diplômes qui sont aujourd’hui bradés et donnés au premier venu sont totalement dévalorisés ; les étudiants qui en sont titulaires sont désappointés par des employeurs qui ne leur accordent aucun crédit. Le DSCG demeurant au contraire un diplôme réservé à l’élite, il vous forme très efficacement à votre métier et jouit auprès des recruteurs de la meilleure des réputations. En vous engageant, ces derniers savent qu’ils peuvent compter sur vos connaissances et vos compétences.
Les conditions de l’examen du DSCG
L’examen du DSCG se compose de 7 unités d’enseignement obligatoires et d’une unité facultative. Les épreuves se déroulent chaque année en octobre ; le candidat présente une partie des unités, dans l’ordre de son choix, ce qui lui offre une grande flexibilité dans la gestion de son parcours.
La réforme du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion entrée en vigueur lors de la session 2020 a mis un terme au report des notes à vie. Leur validité est désormais fixée à 8 ans. Il n’est bien sûr pas question d’aller au bout de ce délai, mais celui-ci prouve bien que le jury tient compte de la difficulté de l’examen et laisse le temps à l’étudiant de se former pour s’y préparer.
Taux de réussite du DSCG : une minorité seulement passe la barre chaque année
Pour obtenir une Unité d’Enseignement, vous devez obtenir une note égale ou supérieure à 10 sur 20. Chaque session de l’examen connaît naturellement quelques fluctuations, mais ces taux demeurent relativement stables sur le long terme.
L’exemple de la session 2022 – Rapport du jury du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion
Voici un exemple très concret avec le Rapport du jury du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion de l’académie de Lyon.
| 2022 | Inscrits | Présents | Taux de présence | Admis | Taux de réussite |
| UE1 | 7 426 | 5 715 | 76,96 % | 1 534 | 26,84 % |
| UE2 | 3 985 | 2 987 | 74,96 % | 1 568 | 52,49 % |
| UE3 | 4 006 | 3 356 | 83,77 % | 1 258 | 37,49 % |
| UE4 | 8 750 | 6 737 | 76,99 % | 2 043 | 30,33 % |
| UE5 | 4 194 | 3 488 | 83,17 % | 2 109 | 60,46 % |
| Taux de réussite aux épreuves écrites | 22 283 | 8 512 | 38,20 % | ||
| UE6 | 4 043 | 3 285 | 81,25 % | 1 991 | 60,61 % |
| UE7 | 2 064 | 2 004 | 97,09 % | 1 427 | 71,21 % |
| Taux de réussite aux épreuves orales | 5 289 | 3 418 | 64,62 % |
Comme vous pouvez le constater en consultant le taux de réussite par unité d’enseignement, la réussite aux épreuves écrites est très loin d’être majoritaire avec seulement une moyenne de 38,20 % d’élèves reçus. La proportion s’inverse avec les épreuves orales plus simples à réussir avec un taux de 64,62 %, donc majoritaire.
Ne pas être reçu n’a donc rien d’anormal. Même si vous travaillez d’arrache-pied tout au long de l’année, vous ne devez pas exclure la possibilité d’obtenir une notre en dessous de la moyenne. Il n’y a rien de grave, vous repasserez cette unité l’année suivante et réussirez grâce au supplément d’expérience que vous aurez acquis dans l’intervalle et à l’approfondissement de vos études.
Voici nos conseils pour vous préparer à cette nouvelle session.
1 – Relativiser votre échec
Comme nous venons de le développer, il n’y a rien de catastrophique si vous n’avez pas obtenu la moyenne pour une UE. Le niveau est haut et vous avez le temps pour repasser cette unité l’année suivante, sans perdre les notes supérieures à la moyenne que vous avez obtenues pour les autres UE.
Il n’est donc pas question de culpabiliser et de vous flageller, il faut au contraire relativiser. Vous avez travaillé, mais vous n’êtes pas un superhéros, rien que de très normal en réalité.
2 – Un temps de répit après votre échec avant de repartir
Recevoir une mauvaise note constitue toujours un choc. Or, la colère et la déception sont toujours mauvaises conseillères. Prenez un court temps de répit avant de prendre des décisions qui vont influencer votre avenir.
Accordez-vous quelques jours pour vous aérer l’esprit et penser à autre chose. L’objectif est de « réparer » votre motivation et de retrouver la détermination qui vous animait lorsque vous avez pris la décision de vous engager sur la voie du DSCG.
3 – L’analyse de votre échec
Une fois votre esprit calmé, il apparaît indispensable d’analyser les causes de votre échec pour ne pas le réitérer l’an prochain.
Vos connaissances vous ont fait défaut
Face à la feuille blanche, vous vous êtes rendu compte que vos connaissances étaient défaillantes. Deux facteurs sont à mettre en cause : le manque de travail ou le manque d’efficacité de votre travail. Il est par ailleurs possible que vous combiniez ces deux raisons.
Vous devez impérativement comprendre ce qui vous fait défaut pour trouver des solutions adaptées.
Manque de temps ou défaut d’organisation ?
Il convient de faire la distinction entre « manquer de temps » et « ne pas prendre le temps ». Le manque d’organisation peut être la cause de votre manque de temps pour le travail. Vous devez vous fixer des priorités qui vous permettent de mieux organiser votre emploi du temps.
Si vous êtes passionné par l’un de vos passe-temps (sport, cinéma, jeux, sorties entre amis, etc.), vous devez vous raisonner. Il n’est pas question d’abandonner vos activités, mais vous devez provisoirement les faire passer au second plan, après vos études. Gardez bien en tête qu’il ne s’agit que deux ou trois années et que vous renouerez ensuite avec vos passions.
Se donner le temps, c’est aussi s’astreindre à un emploi du temps raisonnable. Si vous sortez jusqu’à point d’heure ou passez un temps considérable à regarder des séries ou consulter les réseaux sociaux, vous ne serez pas opérationnel de bon matin et votre cerveau vous fera souffrir d’un manque cruel de concentration.
La motivation en berne après votre échec
La motivation est essentielle pour réussir, quel que soit le domaine. Si vous ressentez une baisse d’intérêt, vous devez vous interroger sur sa raison : si elle émane d’un facteur extérieur, vous devez travailler sur ce point pour être moins distrait ; si elle est liée à votre incertitude quant aux choix de vos études, vous devez prendre le temps de réfléchir pour prendre la bonne décision. Il est en effet possible que vous ayez nourri une idée fausse sur le secteur d’activité dans lequel vous vous préparez à travailler avec le DSCG.
Si vous pensez que vous avez fait fausse route, vous devriez peut-être envisager de changer de branche. Il vaut mieux recommencer à zéro plutôt que de vous engager dans une voie qui ne vous convient pas. Dans tous les cas, les années que vous aurez passées à étudier pour le DSCG ne sont pas perdues, car tout enseignement est profitable, même si vous n’en faites pas votre métier.
La peur panique d’un échec des examens
Un peu de stress est bénéfique, mais s’il tient trop de place, il devient néfaste et provoque une panique qui vous empêche de vous exprimer lors de l’examen. Si vous êtes sujet à l’angoisse des épreuves, vous devez vous atteler à un travail sur vous-même.
Il n’existe pas de solution radicale et miracle, car chacun gère différemment sa charge émotionnelle. Renseignez-vous, lisez et testez diverses méthodes pour trouver celle qui vous convient : méditation, respiration profonde, visualisation positive, relaxation, etc.
La gestion de votre temps pendant l’examen écrit
La réussite aux examens écrits est aussi conditionnée par la gestion du temps que vous devez organiser en fonction du sujet qui vous est proposé. Avant de vous lancer tête baissée, évaluez les questions qui sont susceptibles de vous rapporter le plus de points, traitez en priorité les sujets avec lesquels vous êtes le plus à l’aise et ne vous attardez pas sur les problèmes que vous ne maîtrisez pas de tout.
La préparation aux épreuves orales
Les épreuves orales sont elles aussi source de stress et donc d’échec. Moins vous vous sentez à l’aise pour vous exprimer devant un public d’examinateurs, plus vous devez vous entraîner. Demandez à des proches, mais aussi à des personnes moins familières de vous interroger pour vous aguerrir et rendre votre parole plus fluide.
Analyser les raisons pour lesquelles vous n’avez pas eu la moyenne pour l’une ou plusieurs des UE du DSCG et apprendre de vos erreurs est indispensable pour passer l’épreuve haut la main l’année suivante. Il est normal de ressentir une certaine déception ; vous devez vous accorder un répit pour vous en remettre pour mieux repartir sur de bonnes bases. Projetez-vous dans l’avenir, alors que vous exercez le métier qui vous plaît, vous retrouverez sans nul doute votre motivation et votre détermination en visualisant cette récompense !
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